Carnet de bord #7 : 50% de savoir faire - 50% de faire savoir
Mes 5 règles d'or en communication !
Hello à tous,
Je suis ravie de vous retrouver aujourd’hui ! Bienvenue à tous les nouveaux inscrits !
Dans ce 7ème Carnet de bord, je vous partage mes 5 règles d’or en communication :)
Pour les nouveaux : Bienvenue ! :) Je m’appelle Salomé Géraud, et j’ai co-fondé en 2018 avec mon mari Pierre Le Drive tout nu, premier réseau de Drives et de supermarchés 0 déchet dans le monde.
Chaque semaine, je vous raconte notre histoire d’entreprise familiale, nos avancées et mes apprentissages à travers les montagnes russes de l’entreprenariat à impact positif ! De 0 à 100 000 commandes, de 1 à 50 salariés, mais aussi de 0 à 3 enfants 🐣, dans ce Carnet de bord je vous partage une rétrospective de ces 6 dernières années et les coulisses de notre aventure !
Si ça vous intéresse d’aller plus loin, vous pouvez :
Me suivre sur LinkedIn.
Découvrir les aventures du Drive tout nu
Let’s go !
Intro
Communiquer, ce n’est pas mon métier à la base. Pourtant, en quelques années à peine, Le Drive tout nu s’est imposé comme un acteur incontournable du retail et de la consommation responsable. Le tout, avec zéro moyen au démarrage. Dans ce Carnet de bord, je vous partage donc ma vision de la communication et les 5 règles d’or qui, selon moi, nous ont permis de développer une forte notoriété !
1. 50% de savoir-faire, et 50% de faire savoir !
C’est le titre du Carnet du jour. Vous vous en doutez donc, c’est pour moi la règle de base ! Il ne faut jamais manquer la moindre occasion de faire parler de votre projet. Vous pouvez avoir les meilleurs produits et services du monde entier, si personne ne le sait, si vous ne suscitez pas la désirabilité, personne ne risque de les acheter. Au Drive tout nu, ce n’est pas un hasard si on a tiré notre épingle du jeu dans un secteur qui est en difficulté depuis 2021. Oui nos produits sont incroyables, oui notre professionalisme est grand, mais au moins au même niveau : on fait parler de nous PARTOUT et TOUT LE TEMPS.
J’entends souvent deux écueils qui me surprennent chez les porteurs de projet :
- ne pas parler de leur projet par crainte de se faire piquer leur idée
- refuser des invitations pour être interviewés par des médias variés, parce qu’ils s'interrogent sur l'adéquation entre l'audience de ces médias et leur marché cible
De mon côté au contraire, je crois qu’il ne faut jamais râter la moindre occasion de faire parler de son projet. Au démarrage puis sur la durée. Encore aujourd’hui, je prends les appels de tous les journalistes, quelle que soit la taille du média. Qu’il soit local ou national. Si je suis disponible, je ne refuse jamais une invitation à une conférence ou à une table ronde. Je parle de notre projet partout et à tout le monde ! Et très souvent d’ailleurs, c’est ça qui donne envie de nous suivre et de nous aider.
En parlant de son projet partout, on suscite l’envie des autres de nous aider : en 2018, un client nous a proposé son jardin pour accueillir un point relais Le Drive tout nu. Cette même année, une agence de communication (Les Polissons) a aimé notre projet et nous a aidé en pro bono à rédiger toute notre plateforme de marque ! En 2024, on nous a offert un spot TV sur M6 et on a été sélectionnés pour porter la flamme olympique et représenter la Haute-Garonne pour les JO !
Il ne faut jamais rater une occasion de faire parler de son projet :)
2. Les gens n’achètent pas un quoi, ils achètent un pourquoi
Pour moi, s’il n’y avait qu’une règle à retenir, ce serait celle-ci. Il est très compliqué pour une marque de se distinguer dans le bruit ambiant. Je suis persuadée qu’il est très important de rentrer en lien avec les gens, de créer un sentiment d’appartenance, de susciter l’envie de faire partie d’une aventure et d’une communauté. C’est très compliqué à faire avec des produits, cela l’est moins avec des personnes. Donc parlez de votre marque oui. Mais surtout, parlez de vous, de votre parcours. De vos échecs, de vos victoires, de vos doutes, de vos vulnérabilités. Partagez votre quotidien, les étapes de votre aventures.
Je suis persuadée que si les gens viennent aussi nombreux au Drive tout nu, ce n’est pas uniquement parce que nos produits sont incroyablement délicieux et zéro déchet. C’est aussi parce venir au Drive tout nu, c’est faire le choix de nous soutenir nous, Pierre et Salomé, deux entrepreneurs un peu fous qui ont rêvé de challenger le monde de la grande distribution. Et presque chaque jour, je raconte un peu partout les coulisses de tout cela, notre vision, notre rêve.
C’est le rêve que vous vendez qui fait monter les gens à bord de votre bateau, pas votre produit : ce que vous voulez, ce n’est pas convaincre, c’est séduire.
3. Think different
J’en ai déjà parlé dans une édition précédente : le vrai risque en communication, c’est de ne pas prendre de risque. Rester dans le moule, parce que “c’est une recette qui marche” ou parce que “tout le monde fait comme ça”, c’est non seulement très peu challengeant intellectuellement, mais c’est aussi terriblement risqué pour une marque ou un projet! Je crois qu’il ne faut pas hésiter à se démarquer, quitte à casser les codes de son secteur.
Dans le monde de la consommation responsable, Le Drive tout nu dénote complètement. Là où de nombreuses marques affichent une communication souvent lisse ou culpabilisante et peu inclusive, nous n’hésitons jamais à être audacieux et plein de joie, de gourmandise, d’audace ! Cela ne plait pas à tous, mais ça a le mérite d’attirer l’attention (et de nous ressembler !)
Exemples :
Campagnes enseignes consommations responsables
Campagnes Le Drive tout nu :
Ma règle personnelle : si la veille d’un lancement de campagne, vous n’avez pas peur, c’est que ce n’est pas à la hauteur !
4. Ne pas négliger la notoriété de la marque
Dans ma conception de la communication, marketing et notoriété sont absolument indissociables. Le marketing, qu’il soit physique ou digital, est important. Il présente aussi souvent l’avantage d’être plus facilement mesurable en termes de résultats. Investir dans du Meta Ads, écrire des newsletters, vous permet d’avoir des retours assez clairs sur des indicateurs comme votre CTR et votre coût d’acquisition.
Mais je suis persuadée qu’il ne faut pas négliger pour autant des actions de notoriété qui travaillent votre marque, même si elles n’ont pas une visée d’acquisition directe.
C’est ce que je fais depuis le début de l’aventure, à travers les évènements, les conférences, et récemment l’affichage ou la radio ! Et si on est un peu mâlin et qu’on propose des choses différentiantes, il y a des chances que ce soit très relayé, par la presse, l’influence, les réseaux. Des opérations bien orchestrées vont faire parler de vous partout, générer de la presse organique et du bouche à oreille (je vous en parlais notamment dans le Carnet de bord 4)
Ce n’est pas parce que la notoriété ne se mesure pas qu’elle ne vous rapporte pas des clients sur le long terme !! Par ailleurs, c’est aussi ça qui donne envie à des talents de vous rejoindre, ou des partenaires (financiers ou non) de monter à bord de l’aventure !! Et cela a aussi beaucoup de valeur !
5. Il n’y a pas qu’Instagram dans la vie
Et plus généralement, il n’y a pas que les réseaux sociaux.
Instagram, LinkedIn sont certes des évidences. Mais au Drive tout nu, seulement une partie de notre acquisition provient de cette source là !
Selon moi, il ne faut donc pas :
- négliger les autres sources de trafic : on fait plein d’autres actions, évènementielles notamment
- négliger la presse : Avec un communiqué de presse bien rédigé et bien ciblé, nous avons eu nos premiers articles dans la presse régionale, puis dans la presse nationale, puis Brut (tout ça gratuitement) puis la presse économique et, depuis récemment, la presse spécialisée. Et hier soir Pierre recevait un Prix en direct à la TV sur BFM Business et aujourd’hui vous voyez ma tête tous les mercredis soirs dans un spot publicitaire (offert) avant, pendant et après l’émission Qui veut être mon associé sur M6.
6. On communique quand ça va bien, on communique quand ça va mal : la com never sleeps
Deux choses à retenir selon moi :
- On communique quand ça va bien : beaucoup de porteurs de projet se mettent à communiquer dans l’urgence, quand c’est la galère. Là, d’un coup d’un seul, il faudrait faire des miracles avec la communication. Mais c’est quelque chose qui se constuit sur le long terme. Donc on communique, selon ses moyens, même quand on a pas spécialement le sentiment d’en avoir besoin. Beaucoup de porteurs de projet dans l’alimentation responsable se sont mis à vouloir communiquer d’un coup quand le secteur a pris du plomb dans l’aile en 2021. Je crois que ce qui a fait notre résilience dans ce moment de reconfiguration de marché, c’est en grosse partie la notoriété acquise en amont de cette crise.
- On ne fait pas sauter son budget communication en premier quand on doit se serrer la ceinture. On le sait, la com’, c’est souvent le parent pauvre. C’est souvent là qu’on vient gréver le budget quand on chercher à économiser de la trésorerie. Et bien je pense que c’est une grosse erreur. On pense la communication non pas comme une charge mais comme un investissement !!
Et si on ne sait pas faire : on s’entoure !! Nous avons une merveilleuse équipe en interne (Coucou Marie et Maëlis). Et un réseau de partenaires sur lesquels je m’appuie depuis des années maintenant (Hello La Food locale, Pierre Guilbaud, Kokoï, Vertuelle, Vae Solis Communications, et tant d’autres).
Bref, on communique quand ca va bien et quand ça va pas. On communique tout le temps !
Règle bonus : Ca prend du temps
Dans son livre Mission BlaBlaCar, Frédeic Mazzella nous dit : « A force de lire des histoires d’entrepreneurs à succès résumées en quelques paragraphes dans des journaux, on finit en effet par croire que leur parcours a été simple et rapide, qu’ils ont trouvé un ascenseur ou un tapis volant…et hop, ils ont réussi. La réalité que je connais de toutes les personnes qui réussissent dans leur domaine est totalement à l’opposée de ces histoires romancées ». Je ne pourrais pas être plus d’accord.
On me demande souvent ma “recette magique” en communication pour que Le Drive tout nu soit aussi visible. J’aimerais vous la donner, mais la réalité est que ça a pris du temps et de la sueur ! Oui, il y a eu la vidéo Brut qui nous a fait connaitre il y a 5 ans, mais ce coup de projecteur est resté très éphémère. Il a fallu travailler notre stratégie sans cesse depuis, et ce, sur tous les canaux. Notre merveilleuse chargée de communication poste du contenu tous les jours sur les réseaux sociaux. Nous faisons paraitre des communiqués de presse très régulièrement sur nos actus. Nous organisons des évènements, des guerillas marketing. J’écris ici et sur LinkedIn. Je vois régulièrement des journalistes. Pierre et moi le mettons toujours parmi nos top priorités, même si on a 1 million d’autres sujets à traiter. Rien n’est laissé au hasard et il faut avoir beaucoup de constance !
Il existe un véritable effet d’emballement au bout d’un certain temps. Mais pour ça, il faut de l’audace, certes, mais surtout de la régularité ET de la patience !
Conclusion :
Cette liste n’a vraiment pas la prétention d’être exhaustive mais elle a le mérite de me guider depuis plusieurs années maintenant. Communiquer, bâtir et développer une communauté, c’est un travail de régularité, de longue haleine, qui demande beaucoup de travail et, surtout, beaucoup d’authenticité ! Mais si déjà :
vous parler de votre projet partout et à tout le monde
vous parlez de votre rêve au moins autant que de vos produits
vous êtes différentiants et audacieux
vous ne négligez pas la notoriété de votre marque
vous êtes patients, parce que les baguettes magiques n’existent pas
Je crois que vous tenez un bon cap !
Ps : un grand merci à toutes les personnes, clients, ambassadeurs, amis, influenceurs, journalistes qui nous aident à grandir, chaque jour un peu plus ❤️
La question de la semaine
Chaque semaine, vous avez la possibilité de me poser une question sur l’aventure, à laquelle je réponds dans le Carnet de bord suivant! Aujourd’hui, je réponds à Marie : “Est-ce qu’il t’arriver de mentorer des projets ou d’accompagner des porteurs de projet à se lancer” ?
La réponse est OUI ! La transmission est un sujet qui me tient beaucoup à coeur. Jusqu’à l’année dernière, je faisais cela de façon tout à fait informelle à travers des témoignages dans des conférences, des interventions dans des parcours d’accompagnement et incubateurs tels que Ticket for Change, Makesense ou le Réseau Entreprendre. J’interviens également très régulièrement dans des grandes écoles à Toulouse et Paris (de commerce et d’ingénieurs principalement) et je donne pas mal de conférences, témoignages dans des évènements.
Depuis quelques mois, et bien que je manque encore un peu de temps pour le faire, j’ai commencé à professionaliser cette partie là. Je suis devenue mentor à la Ruche. J’accompagne deux entreprises dans leur développement à travers les parcours Transitions et Les Audacieuses. Je réfléchis aussi à lancer un format un peu plus officiel à travers 1h de call en 1to1. Mes sujets de prédilection :
La communication et le marketing
La structuration des équipes et de la stratégie de développement
La recherche de financement
L’équilibre pro/perso
Si cela vous intéresse, n’hésitez pas à m’écrire directement par mail !
On en discute !
Et vous, racontez moi en commentaire :
Quelles sont vos règles absolues ou vos questions sur la com’ ?
Et si cette newsletter vous a plu, je vous invite à la liker ci-dessous et à la partager à vos proches ! C’est ce qui m’aide à la faire grandir !
Hâte d’avoir vos retours :)
Salomé